Entre deux saisons


Ce matin je marchais, comme presque chaque matin.

L’air était frais, et le vent faisait frémir les feuilles dorées autour de moi.
À gauche, le vert brillait encore, tenace, vibrant.
Au loin, un rouge flamboyant annonçait la suite.
Et entre les deux… un arbre doré, comme un point d’équilibre.

Je me suis arrêtée.
J’ai respiré.
Et j’ai compris que la nature me montrait quelque chose que je vivais moi aussi :
le passage.

Il y a des saisons où rien ne semble clair.
Je sens qu’une page se tourne, mais je ne sais pas encore ce qui s’écrit.


Une partie de moi s’accroche à ce qui était, parce que c’était connu, rassurant.


Et une autre commence déjà à rêver à ce qui vient.

Ces périodes de transition sont souvent inconfortables pour moi, elles réveillent mes peurs : peur de perdre, peur de ne pas savoir, peur de ne plus reconnaître le décor.


Pourtant, c’est dans ces entre-deux que la vie respire.

Quand je cesse de vouloir tout comprendre,
quand je m’autorise à simplement être témoin de ce qui se transforme,
quelque chose s’apaise, tranquillement.

Le cœur, lui, sait déjà où aller.

Quand je regarde la nature je le vois bien!

La nature ne force rien.
Elle ne lutte pas contre la fin de l’été, ni contre l’arrivée du froid.
Elle suit le mouvement.
Et dans cette confiance tranquille, tout trouve sa place.

Nous aussi, on peut s’inspirer de ça.
Plutôt que d’accélérer pour que “ça passe”,
on peut s’offrir une respiration dans le milieu du chemin.
Observer les couleurs qui changent,
ressentir la beauté de ce qui est en train de devenir.

Parce qu’entre ce qui s’en va et ce qui vient,
il y a moi.
Présente. Vivante.
En train de me redéfinir.

🍃 Entre deux saisons, il y a la vie.
Et la vie, elle, ne se presse jamais.


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